Les
fondateurs
Ludovic de Besse
1831-1910
Abbé de l’ordre des Capucins, Ludovic de Besse fonde la première Banque Populaire à Angers en 1878. Il crée à Paris le Crédit Mutuel et Populaire qui édite un journal, L’Union économique, la première publication de diffusion d’informations et de conseils sur les Banques Populaires. Dès 1889, il collabore et anime avec Charles Rayneri et Eugène Rostand le Centre Fédératif du Crédit Populaire et transforme son journal en Bulletin du Centre Fédératif du Crédit Populaire. De 1880 à 1886, 17 banques se constituent à son initiative. Il milite pour la neutralité politique et religieuse totale dans le respect de la décentralisation et prône la liberté d’initiative et d’entreprendre.
Charles Rayneri
1858-1940
Né en Italie à Bordighera, tout près de la frontière avec la France, Charles Rayneri est à l’origine du lancement, de 1883 à 1910, de plusieurs Banques Populaires à Nice, Marseille, Toulouse, Cognac, et surtout Menton. Cette dernière connait un vif succès et se présente comme la première Banque Populaire moderne, structurant autour d’elle un groupe fédéral régional. Toutes ces banques sont rassemblées dans le Groupe départemental des Sociétés de Crédit Populaire fondé en 1895.
Charles Rayneri crée également sept caisses du Crédit Agricole.
Eugène Rostand
1843-1915
Avocat de formation, Eugène Rostand devient Président du Conseil d’administration de la Caisse d’Épargne des Bouches-du-Rhône en 1886. Soucieux de rassembler, il participe au Centre Fédératif du Crédit Populaire avec Charles Rayneri et Ludovic de Besse et prône la collaboration des Banques Populaires et des Caisses d’Épargne. Il s’engage aussi dans des groupes de défense des Banques Populaires au Parlement.
Charles Gide
1847-1932
Professeur d’économie politique au Collège de France, Charles Gide a réussi à concilier rigueur et humanisme, analyse et engagement. Il est à l’origine de l’ « école de Nîmes », un cercle de réflexion qui étudie la solidarité non plus comme une utopie idéologique mais comme un ensemble de faits scientifiquement observables.
Dirigeant historique du mouvement coopératif français, il défend l’idée d’une coopération émancipatrice, structure d’apprentissage de la démocratie et de l’efficacité économique. Son œuvre est aujourd’hui encore la principale référence en économie sociale.
Étienne Clémentel
1864 – 1936
Notaire à Riom en Auvergne, Étienne Clémentel entre en politique au début du XXe siècle. De 1905 à 1925, il sera plusieurs fois ministres mais aussi maire, conseiller général ou sénateur. La loi qui porte son nom, votée le 13 mars 1917, a pour objet l’organisation du crédit au commerce et à l’industrie, et donne officiellement naissance aux Banques Populaires. Elles reçoivent la mission d’accompagner les entrepreneurs pour favoriser la reconstruction économique de la France et leur donner la réponse qu’ils ne trouvent pas dans le système bancaire de l’époque.
Précurseur, Étienne Clémentel a par ailleurs contribué à la création des régions, a milité pour un plan industriel de modernisation, et a présidé la 1re Chambre de commerce internationale. Amoureux des arts, il était l’ami du poète Mallarmé et du sculpteur Rodin.